LA GRANDE LIBRAIRIE - AUGUSTIN TRAPENARD - FRANCE 5 - MERCREDI 20 MARS 2024 :
L'origine des larmes - Jean-Paul Dubois - Editions de l'Olivier :
Paul a commis l’irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s’est décidé à passer à l’acte, Thomas Lanski était déjà mort… de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu’une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n’est pas vraiment l’auteur.
L’Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l’histoire d’un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d’avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L’apprentissage de la vengeance, en quelque sorte.
Mélange d’humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois.
Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse où il vit actuellement. Journaliste, il commence par écrire des chroniques sportives dans Sud-Ouest. Après la justice et le cinéma au Matin de Paris, il devient grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur. Il examine au scalpel les États-Unis et livre des chroniques qui seront publiées en deux volumes aux Éditions de l'Olivier : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). Écrivain , Jean-Paul Dubois a publié de nombreux romans (Je pense à autre chose, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi). Il a obtenu le prix France Télévisions pour Kennedy et moi (Le Seuil, 1996), le prix Femina et le prix du roman Fnac pour Une vie française (Éditions de l'Olivier, 2004).
Depuis toujours nous aimons les dimanche - Lydie Salvayre - Seuil :
«Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît».
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s’affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l’art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu’est la pensée.
Lydie Salvayre a écrit une douzaine de romans, traduits dans de nombreuses langues, parmi lesquels La Compagnie des spectres (prix Novembre), BW (prix François-Billetdoux) et Pas pleurer (prix Goncourt 2014).
Née en 1946 d’un père Andalou et d’une mère catalane, réfugiés en France en février 1939, Lydie Salvayre passe son enfance à Auterive, près de Toulouse.
Après une Licence de Lettres modernes à l’Université de Toulouse, elle fait ses études de médecine à la Faculté de Médecine de Toulouse, puis son internat en Psychiatrie. Elle devient pédopsychiatre, et est Médecin Directeur du CMPP de Bagnolet pendant 15 ans.
Lydie Salvayre est l’auteur d’une vingtaine de livres traduits dans de nombreux pays et dont certains ont fait l’objet d’adaptations théâtrales.
La Déclaration (1990) est saluée par le Prix Hermès du premier roman, La Compagnie des spectres (1997) reçoit le prix Novembre (aujourd’hui prix Décembre), BW (2009) le prix François-Billetdoux et Pas pleurer (2014) a été récompensé par le prix Goncourt.
En révélant son histoire, Damis, son plus fidèle disciple, décrit aussi son propre cheminement. Une épreuve après l’autre, il perçoit que tout dans l’existence ne se joue pas dans les termes des hommes ; que le Soleil, la Lune, les étoiles, la Terre, ne sont pas les éléments inanimés d’un décor pour les drames des humains, ni des ressources à exploiter pour leur confort ; qu’ils requièrent de chacun quelque chose, dont chacun seul a le secret, mais que chacun a oublié – pour le péril de tous. Leurs aventures, riches en rebondissements, sont les sources d’une sagesse en perpétuel mouvement.
Ce Livre de l’amour infini, qui donne à voir l’extraordinaire portée des spiritualités anciennes et réhabilite l’un de ses maîtres injustement oublié, est le roman vrai de l’Antiquité.
Cheminant dans le département des antiquités orientales du Louvre, Adonis associe les œuvres à ses propres connaissances et à son imagination pour offrir dans ce texte une extraordinaire plongée en Mésopotamie, au coeur des cités légendaires de Babylone ou de Palmyre.
Le poète y donne voix aux mythes, Gilgamesh et Enkidu, et fait revenir au présent les figures historiques d’Alexandre le Grand et de Nefertiti. Son regard ample, profond, relie en permanence le passé le plus ancien avec notre présent – qui est aussi celui de l’œuvre d’art – donnant naissance à autant de visions.
Fondateur de revues, penseur, essayiste, traducteur, Adonis invente une poésie d’avant-garde, nourrie du passé glorieux de la poésie arabe et de la richesse de la poésie occidentale.
Figure de tout premier ordre du Maghreb au Kerala, mais aussi en Europe, en Chine, au Mexique, et aux États-Unis, il vit en France depuis 1985 – pays dont il a aujourd’hui la citoyenneté et où il a été fait commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.
C'est avec Le Louvre, espace de l’alphabet à venir (éditions Seghers, 2024) qu'il répond pour la première fois à l’invitation d’une grande institution nationale.
A quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ? - Gaëlle Josse :
«Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. À quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? À quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ?
C’est l’heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l’attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites.
Que racontent ces silhouettes silencieuses à la grande nuit bleue ?».
On rencontrera ici des femmes, des hommes, des couples, des enfants, portraits intenses de vies ordinaires, tous reflets de notre humanité et de nos vacillements.
à travers ces microfictions, Gaëlle Josse poursuit cette écoute ultrasensible de nos vies qu'elle nous offre de livre en livre, au plus juste des émotions qui les traversent.
La Grande Librairie animée ce soir par Augustin Trapenard sur France 5.
La nouvelle version de Canalblog ne me permet pas de travailler la présentation comme avant la migration. Je le regrette.
Je vous souhaite une douce fin de soirée ainsi qu'un agréable jeudi à vous toutes et à vous tous.