LA PROMESSE DE LUCILE - ALBERT DUCLOZ.
La Promesse de Lucile - Albert Ducloz : en librairie depuis le 31 janvier dernier !
Forcée de fuir Paris avant l'arrivée imminente de la Wehrmarcht, Lucile a décidé de partir avec ses protégées, d'anciennes tuberculeuses qu'elle a prises sous son aile pour leur permettre d'apprendre un métier et de retrouver une vie normale. C'est à Valence, alors en zone libre, qu'elle se rend avec ses "filles". Grâce au généreux André Giroux, un capitaine dont elle a sauvé la vie pendant la Der des Der, elle va pouvoir s'installer dans un ancien hôtel désaffecté.
Forte et déterminée, Lucile s'est consacrée aux blessés de 1914-1918. C'est alors qu'elle a rencontré Ludwig, un soldat allemand qu'elle a caché et soigné puis perdu de vue. Mais elle s'est fait la promesse de le retrouver un jour...
"Mis à part son bras perdu, il n'a presque pas changé, se dit-elle, émue aux larmes. Aurais-je tant vieilli, moi, qu'il ne me reconnaisse pas ?".
Lucile transgressait l'interdit et le savait parfaitement. Mais après ces quatre années d'enfer, la conviction lui venait que les hommes étaient des hommes de part et d'autre du Rhin et que le jour viendrait où il faudrait bien qu'ils se reconcilient. Par défi, elle s'acharna à soigner son blessé, à le dissimuler derrière une double toile à l'intérieur de sa tente au cas où quelqu'un surviendrait soudain, à le nourrir en prélevant de nuit sur le ravitaillement de l'hôpital de campagne.
Ensuite, le roman tiré d'une histoire vraie se déroule à Valence pendant la seconde guerre mondiale où Lucile s'occupe de "ses filles" dans l'Hôtel des Baumes dont le sous sol va être réquisitionné par les Allemands pour installer leur radio. Qu'elle n'est pas la surprise de Lucile de reconnaître Ludwig qui a perdu son bras gauche lors des combats sur le front russe (terribles ont été ces combats où la plupart des Allemands n'en revenaient pas). Etant très diminué physiquement, Ludwig est donc promu Hauptmann, donc responsable de ses hommes.
Par deux fois, il va prendre le risque de sauver le Chef de la Résistance du Vercors... Chef de la vraie Résistance car en lisant ce plus qu'excellent ouvrage vous allez voir à la fin de l'ouvrage, lors de l'épuration qu'ils y avaient beaucoup de vauriens côté Français, qui attendaient de voir quel allait être le vainqueur de cette guerre afin de se mettre dans le camp du vainqueur... Enfin je ne veux pas vous en dévoiler plus, il faut lire cet excellent roman historique. Roman qui nous prouve encore une fois que l'amour n'a pas de frontière...
Avant de terminer, je tiens à vous préciser que "les filles" de Lucile ont été nourries par Ludwig qui prélevait sur les rations allemandes l'alimentation quotidienne qui manquait tellement en cette sombre, terrible période...
Ce que j'aime également dans les romans historiques d'Albert, il respecte les Allemands et n'emploie pas à tout va le terme raciste "boche" qui devrait être interdit (comme l'on été interdits pour d'autres nationalités les termes racistes) dans la littérature française. Pourquoi toujours continuer à alimenter la germanophobie ? Lisez ce livre et vous verrez que de l'autre côté du Rhin, les hommes ont un coeur humain comme nous, Français.
Ce livre est sélectionné en livre vedette en ce mois de février par l'Actu Littéraire Grand Livre du Mois, cliquez ICI.
Aujourd'hui, il doit être à l'honneur sur toutes les tables de nos librairies indépendantes. Il le mérite tellement. Il doit être donné en conseil de lecture aux jeunes générations, présenté dans les apéritifs littéraires et mérite le plus de prix possible ! A LIRE ! A LIRE ! Je ne vous le recommanderai jamais assez !
Pour son propre plaisir, Albert Ducloz écrit depuis l'enfance romans, poésies, contes et nouvelles. Pourtant, après une carrière de directeur d'établissement de soins, ce n'est qu'en 2002 qu'il publie son premier roman, Citadelles d'orgueil. En 2015, Les Trois Promesses a obtenu le prix du Cercle Littéraire Médicis et Le Chant d'Aurore Le prix La Plume et la lettre.
"Le nouveau roman d'Albert Ducloz tiré d'une histoire VRAIE"