RIEN SUR MA MERE - CHRISTINE DETREZ.
"Dans mon album d'enfance, d'avant le remariage, je suis toujours toute seule, dans mon lit, dans mon parc, dans le jardin. [...] jamais la petite fille, avant le gâteau des cinq ans, n'est dans les bras d'une maman. Quand on referme les pages d'un album, les photos, dans le silence et la solitude des étagères, se superposent et leurs personnages, joue contre joue, s'endorment en souriant, s'embrassent de leurs lèvres de papier. Jamais la petite fille de mon album n'a posé son sourire jauni par le temps sur celui de sa mère."
C'est cette petite fille devenue mère, qui retrouve, à fleur de mémoire, une blessure d'enfance ineffaçable enfouie dans la conjuration du silence. Dans ce roman, Christine Détrez nous démontre qu'en écriture tout comme en danse la facilité et la demi-mesure n'existent pas. De sa plumera la fois incisive et tendre et par le biais d'une composition narrative éblouissante, elle dresse le portrait d'une femme lucide gui, entre non-dits et dissonances, traque inlassablement la vérité. Une femme en qui chacune se reconnaîtra.
CHRISTINE DÉTREZ est agrégée de lettres classiques et docteur de sociologie. Elle s'intéresse également aux représentations du corps dans la littérature et dans le discours social et médiatique. Ses ouvrages font aujourd'hui figure de référence sur ces thématiques.
Extrait du livre :
A la barre. En première. Petit plié, posé, port de bras, petit plié, relevé sur pointes, grand plié, en avant, jusqu'en bas, tout plat sur la jambe, petit plié, port de bras, relevé sur pointes. Ouverts, les talons. Pareil en seconde, quatrième et cinquième. Détourné, pareil à gauche. On rentre le ventre, on serre les fesses, on baisse les épaules, la tête droite, comme si un fil vous tirait le crâne vers le haut. Le sol, les hanches et les épaules sur trois lignes parallèles... Je devrais voir de la sueur sur tous les fronts. Je devrais voir des grimaces sur tous les visages, même pour un exercice qui vous semble aussi facile, même en début de barre... En danse, mesdemoiselles, la facilité et la demi-mesure n'existent pas, combien de fois faudra-t-il vous le marteler ? Si vous ne souffrez pas, dites-vous bien que vous exécutez mal l'exercice, et corrigez-vous.
J'ai rencontré Christine Détrez lors du week-end en Dauphiné
à St-Jean de Bournay en octobre dernier.
Son enthousiasme, son dynamisme, sa gentillesse
m'ont donné envie de lire ses ouvrages.
J'ai commencé par Rien sur ma mère...
Dès les premières pages j'ai été saisie par ce roman que je n'est plus lâché...
jusqu'à la dernière ligne...
E X E L L E N T !
Un livre dont je vais me souvenir... LONGTEMPS ! IL EST POIGNANT !
Je suis heureuse de d'avoir rencontrée Christine DETREZ lors de cette conférence.
Pour le résumé du livre,
je vous ai effectué un COPIER/COLLER d'un article précédent.
Dur... Dur... de taper d'une main... (SOURIRE...)
Heureusement que nos claviers d'ordinateurs
sont plus souples que
nos machines à écrire mécaniques
du siècle dernier...(SOURIRE...)