Rempart du Cours Brillier...
Principal axe de pénétration de la ville moderne, du Rhône à la gare SNCF, le Cours Brillier longe le rempart antique dont plusieurs tronçons de courtine (de 3 mètres 80 d'épaisseur pour une hauteur conservée de 7 mètres, avec une tour d'angle percée d'une porte) ont été dégagés en 1991 et intégrés aux constructions modernes.
Ce rempart, l'un des plus longs de Gaule (6,200 Km ; 6,500 Km à Trèves ; 6 km à Autun et à Nîmes), fut construit avec l'autorisations (et sans doute le financement) de l'empereur Auguste, essentiellement sous son successeur Tibère.
Il ceinture les principales collines du site de Vienne, qui forment autant d'excroissances. Plusieurs portes étaient percées dans ce rempart dont on peut apercevoir des vestiges depuis le sommet de Pipet : une au nord donnant accès à la voie directe (compendium) Vienne-Lyon, deux à l'est (vallées de la Gère et du ruissau de Saint-Marcel)
et deux au sud (découverte de l'inscription dédicatoire Muros portasque...
- au musée lapidaire).
Malgré la soixantaine de tours qui le jalonnait , ce rempart indéfendable du fait de ses dimensions, était surtout destiné à montrer la puissance (valentissima) de la ville comme le rappelle l'empereur Claude dans la Table Claudienne.
Un vase à médaillon d'applique trouvé à Lyon en donne une représentation, avec la légende : Vien(na) flor(ntia) felix - "Vienne florissante (et) heureuse" (au musée gallo-romain de Lyon).
J'en profite pour vous souhaiter une douce soirée !